Chantier du samedi 6 octobre 2018
Nous nous sommes retrouvés à une dizaine d’amapiens - Rea d’Ivry, Les cabas paysans d’Alfortville, Consom’Solidaire et Nation Le Temps des Légumes-, à Chevrainvilliers (la base dixit Paul !) pour le café et sous un très beau soleil d’automne.
Ensuite nous nous sommes rendus à Chatenoy où se trouve le tunnel endommagé. Le 3 janvier dernier, la tempête « Eleanor » traverse la France et cause beaucoup de dégâts y compris en Ile-de-France. Sur le plateau au-dessus de Nemours les tunnels de Paul sont exposés dans l’axe Est-Ouest, le vent s’engouffre dans le tunnel central ; le fond du tunnel à l’Est n’est pas ouvert et une partie du tunnel se soulève et se rabat comme une crêpe, pliant les tubes d’acier, les arceaux, les entretoises et déchirant la bâche.
Depuis Paul a fait redresser les arceaux et avec son équipe les avaient déjà remontés ainsi que les pignons. Les tranchées latérales étaient creusées pour ensuite enterrer et tendre la bâche.
Nous nous sommes d’abord attelés à rassembler les morceaux de l’ancienne bâche qui parsemaient toujours le terrain, quitte à déranger les mulots qui avaient fait leur terrier en dessous. Une partie du groupe a ensuite entrepris de désherber le terrain pendant qu’un second groupe préparait les drisses qui serviront à soutenir la bâche sur la structure d’acier. Pour cela il faut tirer 33 lignes de câble en plastique courant tout le long du tunnel, les couper à la bonne longueur et les fixer provisoirement à chaque extrémité du tunnel. Il a fallu aussi redresser quelques tubes avec l’ingéniosité de Paul et l’aide de son tracteur !
Ce travail nous a occupé jusqu’à l’heure du déjeuner. Nous sommes retournés à la base pour souffler, discuter et déjeuner. Paul a fait cuire quelques épis de maïs. Après un café, une partie du groupe est restée à Chevrainvilliers pour éclaircir les carottes tandis que l’autre partie retournait à Chatenoy.
Là-bas, ce groupe a redressé puis fixé quelques entretoises sur les arceaux et resserrée quelques visses pour rigidifier la structure. Il a fallu tout le reste de la journée pour positionner toutes les drisses sur la structure, découpées le matin même, et les fixer définitivement. Sur le faitage leur densité est plus importante car la bâche ne doit pas se creuser en cas de chute de neige et elles sont aussi les plus difficiles à tendre car il faut être perché en haut de l’échelle ou bien se maintenir debout sur l’entretoise du pignon.
Et voilà, à la fin de la journée la structure est prête pour accueillir la bâche. Paul est satisfait de voir que la remise en état du tunnel a vraiment bien avancé et nous, nous sommes également satisfaits du travail bien accompli. Il reste à poser la bâche rapidement pour que Paul et son équipe dispose d’une surface sous abri pour les cultures de l’hiver.
Paul nous rassure qu’il pourra le faire avec son équipe sinon cela sera l’occasion d’un nouveau chantier très prochainement… à suivre.
Prochaine journée à la ferme le 3 novembre pour l’arrachage des pieds de tomates.
Les tunneliers !